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la vertu pour jamais ; & qui ne s’imaginent que s’ils ne sont pas vertueux en un temps, ils ne puissent le devenir en un autre. J’ajoute que la vertu est essentiellement aymable à l’amour de nous mêmes, comme le vice luy est. essentiellement haïssable. La raison en est, que le vice est un sacrifice que nous nous faisons des autres à nous mêmet, & la vertu un sacrifice que nous faisons de quelque plaisir, ou de quelque avantage qui nous flattoit, au, bien des autres.

. D’ailleurs il est bon de remarquer que les objets qui agissent sur nôtre ame pnt deux sortes de convenances avec l’amour de nous mêmes, des convenances particulières qui l’interessent & Je remuent vivement, telle est la convenance de Tinterêt, ou d’une amitié reciproque j car comme cette raison d’aymer nous regarde & ne regarde que nous, que c’est moy qui trouve de ïavamage à aymer cet homme, que c’est moy qu’il ayme & non pas autre, il ne faut pas, s’étonner fi cette convenance particuliere m’oblige à avoir pour luy «.lióia Lf un