Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


QUATRIÈME ENTRETIEN


SŒUR AGNÈS, SŒUR ANGÉLIQUE


Agnès. — Ah ! bonjour, Angélique : comment te portes-tu ?

Angélique. — Fort bien. Dieu merci ; je suis ravie de te voir ; je songeais tout présentement à toi.

Agnès. — Eh bien ! à quoi songeais-tu ?

Angélique. — Je songeais à me venir réjouir avec toi, et pour te dire la nouvelle que j’ai apprise de sœur Cornélie.

Agnès. — Qu’as-tu appris ? L’as-tu bien reconnue ?

Angélique. — En vérité, quand elle entra dans ma chambre, je ne la reconnaissais pas, car je la prenais pour quelque personne de grande qualité, à cause qu’elle avait, ce semblait, deux pages à sa suite, et était accompagnée d’un gentilhomme fort bien fait qui l’entretenait.