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Stances



— Puisque, jouant au bord des sombres pâturages,
J’ai du son de ma flûte enivré les torrents
Et que Cyane, au pied des nues d’or qui l’outragent,
M’a vêtu de l’éclat de ses bras implorants ;

Puisque l’ample forêt chantant l’hymne des terres
De ses lèvres de lys a baisé mes doux yeux,
Et qu’aussi la Beauté dévore, aux vents des cieux,
Mon cœur, comme le tien, de rayons solitaires ;