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CHEZ CRAPART

Crapart était, non l’auteur, mais l’éditeur de VAmi du Roi, journal qui portait comme épigraphe : pro deo, rege et patria. Cette feuille quotidienne parut jusqu’au 10 août 1792. En décembre 1791, Carra dénonçait ainsi le libraire Crapart : « Un conciliabule se tient chez Crapart, l’un des auteurs de rAmi du Roi’jlk, ce sont les prêtres séditieux qui dominent (1). »

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CHEZ PILLIER DE DUFRÈNE

Ce libraire, dont la boutique était au Palais de Justice, vendait de nombreux libelles contre la Constitution. Son établissement servait de rendez-vous à des contre-révolutionnaires. « 

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A L’HOTEL DE TOURS

Rue du Paon. MM. de la Société littéraire de Paris formaient, dans la boutique d’un libraire établi à l’hôtel de Tours, une réunion de royalistes. Ils avaient de l’influence sur les habitants de la rive gauche.

Depuis 17H9, l’imprimerie et la librairie étaient devenues des professions libres. Elles ne relevaient plus que de l’opinion publique. Imprimeurs et libraires n’étaient astreints qu’à la patente ; mais la police surveillait leurs agissements. Leur nombre devint considérable.

Pour terminer, rappelons que les cabinets et les abonnements de lecture, fondés avant la Révolution, ne tardèrent pas, après 1789, à être, jusqu’à un certain point, des foyers politiques. (1) Annales patriotiques de Carra, numéro du 5 décembre 1791, n" 594.