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SOCIÉTÉS, CLUES ET CERCLES DIVERS

La. plupai^t non politiques avant 1789

Nous avons dit que, en dehors des clubs politiques, il avait été formé beaucoup de réunions, ostensibles ou latentes, par les contrerévolutionnaires (1).

Ces réunions continuaient le mouvement des esprits que l’histoire constate à dater du milieu du dix-huitième siècle. Les unes étaient des lieux de conversation ou de plaisir, les autres des foyers de polémique touchant aux réformes économiques, à la science, à la littérature et aux arts.

Le plus grand nombre était au Palais-Royal, oîi, depuis 1780^, des constructions avaient été élevées, des rues avaient été ouvertes sur une partie des jardins, où s’étaient groupés des établissements de plaisir qui en faisaient une foire perpétuelle. Le goût des réunions non politiques et plus ou moins publiques s’était donc développé avant 1789. Le mouvement des esprits s’accentua sous Louis XVI, et porta les Français, les Parisiens surtout, à s’occuper des affaires du temps. Peu à peu la politique s’insinua dans telle ou telle réunion qui l’avait d’abord exclue, et qui donnait à lire les papiers publics ; dans quelques autres, où le jeu, la lecture la consommation, les distractions de toutes sortes devinrent de simples prétextes pour attaquer ou défendre le gouvernement, pour se livrer à des discussions qui avaient un certain retentissement dans les masses.

Citons les plus connues parmi ces réunions. (1) Voii’ notre Introduction, p. 26.