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cent mille livres. Plus tard, entre Montagnards et Girondins, VOrléanismc fut l’injure mortelle.

Relatons un fait, qui se rapporte à la lutte établie entre Danton et Robespierre, au plus fort de la Terreur. Danton, dans sa maison de campagne située sur le coteau de Sèvres, recevait des confidents intimes qui méditaient des coups d’Etat, contraires aux Robespierristes, sans s’accorder avec les idées des Girondins ; son secrétaire, Miger, fut chargé par lui do voir le duc d’Orléans pour l’élever « au trône de la Révolution », dit Lamartine. Philippe-Égalité refusa sa coopération et son nom à l’entreprise. En février 1794, la Société républicaine de PAmi du peuple envoya à ses correspondantes un arrêté relatif à la cabale connue sous le nom de Philippolins (Fabre d’Eglantine, Chabot, Proly, etc.) (1). On ne s’en tint pas au duc d’Orléans, on prétendit que les Jacobins faisaient des efforts pour placer le fils de ce prince sur le trône (2).

(1) Bib. Nat., Lb 40/2194, iii-4o. sans date, 4 p. (2) Bib. Nat., Lb 2/2376, pièce, in 8’, sans dale, 7 p.