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Valazé écrivait à ses commettants :

« Sachez que nul n’y est admis, qu’il n"ait donné des preuves de civisme. »

Il citait principalement Buzot, Salles, Grangeneuve et Barbaroux, plus hommes d’action que ceux qui se groupaient autour de Vergniaud et de Brissot.

Vergniaud, après le 21 janvier 1793, s’était placé parmi les modérés, avait parlé contre l’institution du Tribunal révolutionnaire ; il possédait un admirable talent de parole, qui forçait l’admiration de ses adversaires sans parvenir à les convaincre. Or, les Impartiaux, les Modérés, les modérateurs semblaient maintenant des aristocrates d’autrefois.

Pétion déposait chez Valazé les brochures qu’il faisait paraître, la Réponse à Robespierre, les Lettres aux Parisiens, etc. (1). Assurément, le Comité Valazé était un conciliabule, selon l’expression de Chaumette. Un autre conciliabule, dont nous allons parler, ne se montrait pas moins hostile à la Montagne. Il avait pour titre : Club de la Réunion.

(1) Arch. Nat., section du séquestre, F. 7. 4629.