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quel reproche peut se faire l’honnête homme qui se trompe avec sa conscience, quand il a tout fait pour Téclairer ? « On ne se reprochera jamais du moins de calomnier ni son propre ouvrage, ni celui des autres, et de prématurer un jugemettt que l’expérience seule peut donner.

« On se félicitera même du choix qu’aura fait le parti opposé, si le tems fait voir que ce choix est bon.

« L’envie de bien faire, et le silence ont donc été les seules armes qu’aient opposées les Électeurs de la Sainte-Chapelle aux outrages de ceux de l’Ëvêché ; jamais aucun arrêté n’a été pris pour répotldre (1).

— Mais à la dernière séance du Club de l’Évêché, le présidetit, M. t)Ubois de Crancé, lut à l’assemblée un projet qui a pour titre : Adresse d’une partie des Electeurs de Paris, réunis en Club a tEvêbhê^ à letirs Concitoyens. La rédaction approuvée, ce projet a été laissé silr le bureau, avec invitation de le signer avant de se séparer, poiir l’imprimer et le répandre ensuite. Cent sept Électeurs de ce Club y oiit apposé leurs signatures ; cette Adresse paroit aujourd’hui et se répand partout.

« Les Électeurs de la Sainte-Chapelle, moins prévoyans, moins désireux peut-être d’occuper d’eux le public, n’imagiiiant pafe d^aiîletirs qu’on pût aller jusqu’à imprimer des suppositions, des présomptions, dt les dohner comme des faits, se sont séparés après la dernière nomination ; ils n’avoient plus rien à faire... » Après avoir indiqué les séances de l’Assemblée Électorale de 1791, après avoir parlé de l’établissement du Club de l’Évêché, l’auteur du Compte rendu déclare que l’on avait faussement dit que « tous ceux qui avoient donné leurs voix au Club de la Sainte-Chapelle ne pouvoient y être admis » ; il ajoute des détails sur la formation de cette dernière Société, il écrit :

« On avoit fait son plan en se réunissant, on étoit convenu de discuter les candidats sans partialité, sans passion, avec cette modération qui convient à des hommes qui veulent le bien, tpii se réjouissent de le trouver, et qui gémissent de l’apparence d’un reproche fondé. On étoit convenu en même tems, pour que la discussion conservât ce calme, cette marche égale, effet naturel de l’absence des passions, de n’admettre, dans cette nouvelle Société aucun de nos collègues en qui on avoit remarqué cette pétulance d’idées, cette soif exclu- [1]

  1. (1) « Il a déjà paru un imprimé sous ce titre : Les Éleateurs formant la Société de l’Évéché à leurs commettans. » (Note de l’Électeur de 1791 .)