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rait laissé à Tentreprise, le dernier parti fut adopté à la presque unanimité ; et Ton peut dire que le zèle, les soins assidus des entrepreneurs pour rembellissement, la décoration et les commodités du local ont justifié la sagesse de cet arrêté. « Par une Délibération du 27 février, il fut décidé que le nombre des Membres serait augmenté de cent nouveaux ; et, pour y procéder, on nomma vingt Électeurs parmi lesquels les cinq premiers commissaires se trouvèrent.

« Cette Délibération fut exécutée, et les noms des nouveaux Membres furent proclamés dans la séance du 3 mars suivant. « La cinquième assemblée générale, tenue le 15 avril, fut marquée par l’adoption unanime du dixième article des Règlemens, concernant l’admission des Députés à l’Assemblée nationale au Club, sans payer de cotisation, et sur la simple présentation d’un Membre de la Société (1).

« Dans cette assemblée, MM. les Commissaires ayant mis sur le bureau le projet du Règlement dont ils avaient été chargés, avec invitation à l’assemblée de nommer vingt nouveaux commissaires pour les examiner, modifier et rédiger, il a été décidé unanimement que les vingt Électeurs seraient chargés de cet examen. Il fut encore arrêté, dans cette séance, que les Électeurs seraient autorisés à compléter les cent nouveaux Membres qu’ils avaient dû nommer, et à y ajouter tel nombre qu’ils jugeraient convenable.

« Enfin, MM. les Commissaires, ayant fini leur travail sur les règlemens, M. le Président indiqua l’assemblée générale des Membres du Club au 7 novembre 1789.

« Ce jour, la majeure partie des Membres assemblés, M. le Président fit lecture des Règlemens ; après quelques amendemens, ils furent approuvés dans tout leur contenu, et l’assemblée en ordonna la pleine et entière exécution, ainsi qu’il suit : RÈGLEMENS DE LA SOCIÉTÉ

Dans le chapitre 1", il est question de la destination du Club en général, etc. On y lit :

(l) Chapitre V, article X : « Tout citoyen député à FAssemblée nationale n’aura besoin, pour être admis dans le club, que d’être présenté par un membre de la Société. Tant que l’Assemblée nationale durera, il ne paiera aucune contribution ; et si, quand elle sera séparée, il veut entrer dans la Société, il ne subira aucun ballottage : il n’est personne qui ne doive se trouver heureux de procurer quel ques heures de délassement et de repos à ceux qui seront chargés du grand travail de la félicité publique, et c’est une marque de respect due à la Nation que de ne pas soumettre à un scrutin particulier ceux que le scrutin des peuples aura revêtus de la confiance générale. »