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SOCIÉTÉ DE 1789

« C’est pour cela qu’une partie essentielle de son institution est une correspondance suivie avec toutes les sociétés et tous les individus, tant nationaux qu’étrangers, qui voudront coopérer à une si noble entreprise.

« Ainsi, la Société de 1789 doit être considérée comme un centre de correspondance pour tous les principes généraux, et non pas comme un foyer de coalition pour les opinions particulières. Ce n’est ni une secte ni un parti, mais une compagnie d’amis des hommes, et, pour ainsi dire, d’agens du commerce des vérités sociales.

« Développer et répandre les principes d’une constitution libre, est sans doute le premier devoir d’une institution qui datte (sic) de l’époque de la liberté françoise : la Société de 1789 sera fidelle (sic) à ce devoir. En même temps que ses travaux se dirigeront vers son principal but, qui est la recherche des principes et des moyens du perfectionnement de l’art social, elle consacrera aussi ses veilles à faire une heureuse application de ces principes à la constitution et à la félicité nationale.

« Pour remplir ces différentes vues, le premier moyen devoit être la publication d’un journal[1] qui ne fût point une collection de nouvelles, de faits et de pièces, mis au jour sans choix et sans liaison, à mesure qu’ils se présentent, mais plutôt un recueil des mémoires sur les diverses parties et sur tout l’ensemble de l’économie sociale, ou même d’observations sur les événemens qu’intéressent les principes et les progrès de cette science, aussi nouvelle qu’elle est étendue.

« Le journal de la Société de 1789 a été conçu dans cette idée. Il sera divisé en cinq chapitres, dont les titres différens indiquent les divers objets.

« Chapitre premier.

« Art social.

« Ce chapitre contiendra des dissertations, des mémoires, des remarques sur les principes des constitutions, des corps législatifs, des gouvernemens, des administrations, sur l’agriculture, le commerce.

  1. Voir plus bas, passim. — Les abonnements au Journal se faisaient : Chez le rédacteur, no 59, au Palais-Royal ; chez Desenne, madame Vaufleury et Denné, libraires, au Palais-Royal ; chez Lejay, rue de l’Échelle Saint-Honoré. Prix de l’abonnement : 24 livres par an, 27 livres pour la province, 12 livres par six mois, rendu franc de port dans tout le royaume. — On s’abonnait aussi chez tous les directeurs des postes, et chez les principaux libraires du royaume et de l’étranger. Lejay était l’imprimeur du Journal de la Société.