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« A cet instant, MM. les commissaires ont remis entre les mains de M. le Maire, et placé à côté du bureau, le drapeau qu’ils sont venus offrir à la Commune, M. le Maire les a invités à assister à la séance, et le Conseil général a arrêté l’impression et l’envoi aux sections et aux soixante Bataillons du discours de MM. les Commissaires et de la r.’-ponse de M. le Maire.

« Signé : Batlly, maire.

De Joly, secrétaire-fjreffier. »

Les forts de la Halle aussi, armés depuis peu par la Municipalité, déposèrent plus tard leur drapeau à l’Hôtel de Ville (1). D’un décret de l’Assemblée nationale, il ressortait qu’il fallait être sans armes, non incorporé dans l’armée pour avoir le droit de s’asseinbler, de formet* tin club ; que nul corps armé ne pouvait délibérer, ainsi qiie cela se trouva déclaré dans la Constitution de 1791, laquelle plaça dans son article 1" : « Le royaume est un et indivisible. »

La crainte de l’idée fédéraliste, bientôt préconisée par Buzot, Brissot et nombre de Girondins, a probablement porté les autorités pari-Siennes à changet" le nom de la section de la Place Royale el des Fédérés eh section de V Indivisibilité .

On peut penser aussi que les citoyens de Paris ne voulaient pas laisser les gardes nationaux des départements peser, en certaines occasions, sur l’opinion publique dans la capitale. Nous avons dit pourquoi.

Toujours est-il que le Club des, Fédérés, dont on se défia, eut à peine trois mois d’existence, et qu’en disparaissant il laissait les Feuillants, les Fayetiistes et la Société de 1789 représenter seuls le modérantisme, jusqu’au temps où les Girondins devinrent les modérés pour les Montagnards, après avoir été regardés longtemps comme des avancés.

Aucune liste des membres du Club des Fédérés n’a été dressée, que nous sachions ; aucun règlement, aucune déclaration de principes n’existent. Des collectivités s’y rencontraient, le plus souvent, d’une façon tetnporaire, pour quelques jours, au passage de Fédérés ù Paris.

(1) Extrait du rer/istre des délibérations du Conseil riénéral de la Commune de Paris, du dimanche 10 juillet 1701. (Bib. Nat., Lb 40/1173.)