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Je suis très éloigné de les désavouer ; mais ce n’est pas moi qui ai le mérite de les avoir marqués de ce caractère distinctif. « Votre dernière lettre n’a pas été insérée, parce qu’elle est arrivée trop tard, et que la composition étoit faite ; car il ne m’en eût pas plus coûté de la mettre que les premières.

« Je n’ai pas non plus inséré mon petit mot de réponse, deux lettres que j’ai écrites, l’une à M. le Commandant-général de la garde, l’autre à M. le commissaire de police, ainsi que des pièces qui me sont parvenues depuis.

« Il seroît, je pense, inutile d’en dira davantage sur un aussi mince sujet ; j’ignore comment il a pu vous occuper un seul instant. « Le maire de Paris : Pétiiion (1). »

Les Révolutions ajoutent : « Il a paru encore sur le même objet une Dernière réponse de M. Péthion à M. Chéron. En vérité, M. le maire de Paris est bien bon de répondre par deux fois aux mauvaises chicanes que lui fait le député ministériel. » On n’en avait pas fini avec le Club des Feuillants^ même à l’Assemblée législative.

«( Séance du mardi 27 décembre, à l’Assemblée législative. « Un de MM. les secrétaires fait lecture d’une lettre de M. Pétion ; elle est ainsi conçue : •

« Paris, 27 décembre.

« Monsieur le Président, il m’était difficile de prévoir que des mesures sollicitées avec instance par des membres de l’Assemblée nationale, exigées pour le maintien de l’ordre, deviendraient un sujet de plainte. Depuis plusieurs jours, placé entre le peuple et les Feuillans, entre la loi et l’opinion, je remplis un devoir bien pénible. Le décret sur la police municipale porte que ceux qui voudront former des Sociétés seront tenus, sous peine d’une amende de 200 livres, de déclarer à la municipalité le lieu et les jours de leurs séances. 11 résulte que ces Sociétés sont sous la surveillance du corps municipal. Est-il de la convenance, est-il de la dignité des Représentans du peuple, d’exercer la police ailleurs que dans l’enceinte de l’Assemblée ?

Mais si la Société des Feuillans se trouve réunie dans l’enceinte 

de l’Assemblée nationale, c’est à elle à exercer cette police. Je vous prie, Monsieur le Président, d’engager l’Assemblée à décider promptement si elle regarde le lieu où se réunit la Société clés Feuillans comme renfermé dans son enceinte. »

(1) Révolutions de Paris, n» 130, du 30 décembre 1791 au 7 janvier 1792.