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Le mardi 27 décembre 1791, aux Jacobins, Merlin rendit compte de ce qui lui était arrivé. On passa à l’ordre du jour « sur ces détails affligeants pour de véritables patriotes. » Les questions relatives aux émigrés, à la guerre, aux prêtres insermentés étaient bien plus importantes.

Chéron publia une brochure, au lieu de se tenir pour battu. De là une

« Réponse de M. le maire à l’écrit de M. Chéron intitulé : Conduite de M. Chéron^ à Voccasion de la Société des Feuillans, ou quelques petites erreurs glissées dans une feuille imprimée et distribuée gratuitement à la porte de l’Assemblée nationale, intitulée : Conduite de M. le maire de Paris.

« Monsieur, vous vous plaignez de quelques petites erreurs qui se sont glissées dans l’impression de vos lettres ; ces erreurs sont, en effet, très petites.

« J’ai remis, et vos lettres et celles de M. le commandant-général de la Garde nationale, et celle de M. le commissaire de police et les miennes, dans l’ordre de leurs dates, à un commis pour les copier, et en lui disant : « Retranchez de la fin tout ce qui est de compliment et de cérémonie. » Rien, en effet, n’est plus étranger au fond, rien n’est plus inutile et plus insipide pour le public : aussi n’en est-il aucune, soit des vôtres, soit des miennes, où il soit resté des formules d’étiquette.

« Je n’ai cru blesser en cela ni les convenances, ni votre délicatesse.

« Quant aux mots que le copiste a sautés, ils ne sont d’aucune importance ; ils ne changent en rien vos idées, vos principes et les faits... Il est facile de s’en convaincre par le rapprochement de nos deux écrits.

« Je vous avoue franchement que je n’ai pu relire ce que le copiste a fait ; mon temps étoit pris par des occupations urgentes et multipliées. Ce n’est pas moi, non plus, qui ai vu l’épreuve : elle fut apportée, le soir, lorsque j’étois à la municipalité. Une personne de connoissance, qui se trouvoit à la mairie, prit ce soin. « Rien, au surplus, n’est moins digne d’attention que tout cela, et il n’a pas pu vous entrer dans la tête que ce soit à plaisir ou à dessein qu’on ait voulu faire la plus légère altération à vos lettres. Une imprudence aussi absurde seroit inconcevable. « Vous avez remarqué des mots en italique dans ma lettre du 2G...