Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/362

Cette page n’a pas encore été corrigée

<( M. RouLuiÈs. — L’Assemblée s’occupe depuis trop longtemps (run fait qui écarte l’objet de la délibération. Je demande que l’on passe tout de suite à l’ordre du jour, (On murmure.) « Après une assez longue agitation, l’Assemblée décrète que l’officier de garde sera mandé pour savoir qui lui a donné la consigne. « On introduit successivement deux officiers de la garde nationale, qui déclarent que le poste où était la sentinelle dont on dénonce la consigne ne les regardait pas.

« On en amène un troisième.

« M. le Président lui demande s’il est vrai qu’il ait donné la consigne dont on se plaint.

« L’officier. — Il est vrai qu’à l’entrée des Feuillans, j’ai donné la consigne de ne laisser entrer qu’avec des cartes rondes et triangulaires, parce que je connais l’une pour être la carte de député et l’autre celle de la Société des Feuillans. Si j’ai donné cet ordre, c’était pour interdire l’entrée aux malveillans. (On murmure.) Mais je n’ai pas donné d’ordre qui regardât l’Assemblée en aucune manière, « L’Assemblée passe à l’ordre du jour.

« M. Merlin (1). — Je demande la parole pour une motion d’ordre. (On réclame l’ordre du jour.) Personne n’a le droit de m’empêcher de parler, quand je veux faire une motion d’ordre. (On murmure.) Je demande qu’il soit décrété qu’aucune force publique n’approchera de l’Assemblée et des établissemens qui la concernent, qu’à une distance d’au moins cinquante toises. (On murmure.) (c M. Bazire. — M. Merlin a la parole, je demande qu’elle lui soit continuée.

« M. Merlin. — Je sortais avec M. Grangeneuve, pour me rendre au Comité de surveillance,, lorsqu’au passage qu’on appelle le chœur des Feuillans, j’ai trouvé, je ne sais si ce sont des sbires ou des janissaires. (On murmure.) (Plusieurs voix : au fait, au fait.] J’y suis. Si vous ne voulez pas m’en tendre à la tribune, je descends à la barre. (On murmure.)

« Il s’élève une longue et violente agitation. « M. Merlin. — Je dis qu’en allant au Comité de surveillance, j’ai été arrêté par des sbires qui m’ont déchiré mon habit. (On murmure.) C’est la garde nationale qui m’a sauvé des mauvais traitemens dont j’aurais été peut-être la victime. (On murmure.) (1) Merlin (de Douai ;, futur conventiounei.