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les amis de l’ordre, doivent rendre justice au zèle et à l’activité de la garde nationale.

« J’observe que c’est pour avoir parlé à la tribune, pour y avoir prononcé une opinion que l’Assemblée nationale a adoptée à une pluralité de quatre cent quatre-vingt-dix-sept voix contre trois cent seize ; que c’est deux jours après qu’il a eu parlé, dans la même Assemblée, avec beaucoup de force contre ceux qu’il accuse de dénaturer et de souiller la révolution, qu’un législateur est insulté, attaqué au milieu de la capitale. Certainement il n’y aura de liberté que lorsque le peuple de Paris saura respecter les loix et se défendre de tous les brigands qui le séduisent.

« J’ai l’honneur d’être bien sincèrement, « Monsieur,

« Votre très humble et très affectionné serviteur, « Petit.

« A Paris, le 5 mai 1791 (1). »

Dans une lettre publiée par la même feuille, même numéro, Clermont-Tonnerre donne le nom de l’officier : Durocher. Au n" 22, il indique le nom du citoyen qui a pris sa défense avec Durocher : c’est M. Lecrac, domestique de M. Delfaut, rue de Bourbon Saint-Germain, n» 125. Il cite, en outre, un perruquier de la rue Aumaire, nommé Devienne, et M. Châtelain, ci-devant grenadier au régiment d’Angoulême.

Selon beaucoup de gens, Clermont-Tonnerre et le Club monarchique projetaient la contre-révolution. Le journal du Club prit sa défense, quand on accusait les membres de la Société royaliste de chercher à fomenter des troubles. Il imprimait : « Contrepoids a la calomnie.

« On nomme deux des personnes arrêtées commes chefs ou agens des chefs d’un projet de contre-révolution. On les dit mis en œuvre par le Club monarchique ; accusation qui peut être vraie, mais qui peut être fausse, comme il y en a eu tant. On nomme aussi pour dénonciateur de ce projet un sieur Rutaud, que l’on dit fils du prote de M. Langlois, imprimeur. Les sieurs Thévenault et Lacombe lui avoient remis quarante mille livres en assignats, afin d’acheter des rebelles. Le sieur Rutaud s’est prêté à tout pour tout connoître"" ; et dès qu’il a été au fait du complot, il s’est rendu à la section des (1) Journal de la Société des Amis de la Constitution monarcltique, du samedi 7 mai 1791, n-ai, t. III, p. là 4.