seroit reconnoître un caractère légal à une Société déjà flétrie dans l’opinion publique,
« Déclare en outre qu’elle ne reconnoît pour amis de la Constitution, que les citoyens attachés à la constitution décrétée par l’Assemblée nationale et sanctionnée ou acceptée par le roi. « Et sera le présent arrêté imprimé en placard et affiché dans tout l’arrondissement de la section.
« Fait et arrêté en l’assemblée générale, ledit jour mardi 22 février 1791.
<( Boucher, président ; Poupard, secrétaire ; Gobau, secrétaire (1). » « Nous avons dénoncé cet attentat à la Municipalité par la lettre ci-après :
« 6 mars 1791.
« Messieurs,
« Les citoyens soussignés, outrageusement désignés dans l’affiche qu’ils remettent sur votre bureau, vous demandent une justice éclatante.
« La section de la Croix-Rouge n’est point dépositaire de l’honneur des citoyens. Imprimer, afficher qu’une Société est flétrie, lorsqu’aucun jugement ne l’inculpe, est un attentat que les loix doivent punir ; et ce n’est qu’en réprimant sévèrement de tels excès, que l’on peut exiger de l’homme outragé de ne pas désespérer de la loi, et de croire à son influence.
« Nous concluons à ce qu’il vous plaise déclarer nul, illégal et attentatoire l’arrêté que nous vous dénonçons, et à ce qu’il nous soit permis d’afficher la décision que votre justice prononcera. » xxvn
La lutte entre le Club monarchique et ses ennemis arriva à un haut degré d’acuité.
« On continue dans tous les journaux soi-disant patriotiques à insulter et calomnier les Amis de la Constitution monarchique. Avanthier, un afficheur qui appliquoit une affiche faite par cette Société, a été grièvement blessé par des brigands qui se sont réclamés des Jacobins (2). >)
(1) Journal de la Société des Amis de la Constitution monarchique, t. II, n-» 13, numéro du 12 mars 1791, p. 3.
(2) Journal de la Société des Amis de la Constitution monarchique, t. II, n" 11, du samedi 26 février 1791, p. 45.