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tice, cherchent à usurper tous les pouvoirs par la terreur, et dénoncent aux animosités, même aux vengeances tumultuaires, tous les hommes honnêtes qui joignent à l’amour de la liberté des travaux utiles à son affermissement et le courage de témoigner du dégoût pour le meurtre et pour l’incendie, me font l’honneur de me poursuivre avec un acharnement dont je leur sais un gré véritable. Ils placèrent, il y a plusieurs mois, mon nom dans une Liste des Membres de l’Assemblée nationale qu’ils supposoient avoir quitté sa séance pour ne pas dire leur opinion, un jour où j’avois dit la mienne que je ne cache jamais, et qu’ils n’approuvoient pas quoiqu’elle eût été celle de l’Assemblée. Aujourd’hui ils ont fait imprimer une prétendue lÂste du Club de la Constitution monarchique^ dans laquelle ils ont encore inséré mon nom, parce qu’ils imaginent que c’est un moyen de nuire aux personnes qu’ils désignent. Je ne suis pas de ce Club, non plus que plusieurs autres membres de l’Assemblée nationale dont on a pareillement mis le nom dans cette même Liste, et qui ont déjà réclamé par la voie de votre Journal. Je dois, comme eux, vous prier de permettre que je l’emploie pour répéter aux faussaires que cet usage habituel du mensonge a quelque chose de très bas, et que de plus il est très maladroit. Quand on se voue à la méchanceté, il ne faut pas qu’elle soit impuissante et stérile. Ces Messieurs faisoient mieux autrefois (1).

« Du Pont, Député de Nemours. »

Dupont de Nemours s’occupait de questions financières. Il était ultra-modéré. Un député de Paris, bien moins connu, écrivit : « Mon nom est commun à tant d’individus, qu’il n’est pas impossible qu’il se trouve dans la prétendue Liste du Club monarchique. « Trois Députés de l’Assemblée nationale portent ce nom, et il paroit que ce Club n’est pas composé des seuls Membres de cette Assemblée.

« La vérité, c’est que ce n’est pas

« Le Moine, Député de Paris (2). »

Quiconque réclamait, en niant son affiliation au Club des Amis de la Constitution monarchique, se disait calomnié. Le Moniteur universel publia :

« Mon nom, Monsieur, se trouve dans une liste imprimée des membres du club qui se dit monarchique. Je félicite les auteurs de ce (1) Journal de Paris, iiiiméro du 5 février 1791. (2) Journat de Paris, numéro du 5 février ITJl.