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quo la Société des amis de la Constitution Monarchique est autorisée à reprendre ses séances. »

... « Ce club, ami de la constitution rnonarchique, au surplus, vient, nous mande-t-on, de prendre à loyer l’hôtel de Richelieu (1). On ne s’étonneroit pas, ajoute celui qui nous écrit, que le ci-devant duc de ce nom eût donné asyle à ses amis monarchiques ; mais ce qu’on ne verroit pas sans surprise, ce seroit la section des Filles Saint-Thomas, qui depuis 18 mois occupe une partie de cet hôtel, habiter sous le même toit avec une congrégation d’hommes que l’opinion publique a jugés... »

« En note, la personne qui a écrit la lettre ajoute, sur l’hôtel de Riclioli(ni : « ... C’est à cet hôtel que s’étoit établi, au commencement de juillet 1789, le quartier général de l’armée Broglie ; c’est de là que le chef de cette armée fut éconduit un peu brusquement le lundi matin 13 du même mois. Dieu sait, et je devine, et je gage que vous devinez ce qui attend dans ce même lieu ses successeurs et ses amis, et peut-être ses co-monarchiques (2). » XVIII

Le club n’avait pas épuisé la série des mauvaises cliances. Aussi bien à l’hôtel de Richelieu qu’ailleurs, il se sentait menacé ; la iVç^nquillité publique, dont répondait le corps municipal, ne semblait pas permettre qu’on laissât les monarchistes braver la majorité de l’Assemblée nationale.

C’est ce que Corsas constate en quelques lignes : « Le club MONARCHIQUE, pour des raisons qu’on devine, n’occupera pas, dit-on, l’hôtel de Richelieu. Il s’étoit présenté au Panthéon, où il vouloit tenir sa première séance. Refus. Il s’est présenté dans d’autres locals [sic). Refus. Enfin il a tenu sa l’" et sslïis doute sa dernière séance au Wauxhall d’été, boulevard du Temple, chez Melan,

« Au club des Amis de la Constitution, M. Melan, architecte, s’est justifié « d’avoir profané un seul jour le Wauxhall, en permettant que la société Monarchique s’y assemblât ; il en témoigne tous ses regrets aux amis de la Constitution (3). » (1) Voir aux Lieux de réunions publiques et privées, hôtel de Richelieu. (2) Courrier de Gorsas, n" 21, du 21 janvier 1791. (IJ) Courrier de Gnrsas, n"22, du 22 janvier 1791.