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CLUB MONARCHIQUE

saire n’a pas voulu consentir, trouvant « étonnant que des gens préposés pour procurer les avantages de la section refusassent les secours offerts à la mendicité. »

C(U’mier ajouta que déjà treize sections avaient accepté. Leclerc lui demanda de laisser par écrit l’engagement qu’il voulait contracter, avec toutes les clauses. Cormier donna dans le piège, laissa par écrit sa soumission avec la carte, qui furent placées dans le bureau du président de la section, puis portées à la police de la ville (1).

Ainsi, le Club monarchique attirait l’attention des Jacobins et entrait dans la lutte politique^ non pas seulement par l’énoncé des sentiments intimes de ses membres, mais par des moyens actifs. De plus, il paraissait disposé à ne pas céder aux menaces populaires, ni aux injonctions de l’autorité municipale, à en appeler, s’il le fallait, à la justice des représentants de la nation pour continuer d’exposer ses vœux en faveur de la royauté, de la noblesse et du clergé. 11 était plus franc que les réunions de certains modérés. Des difficultés s’étant élevées sur les droits des sociétés monarchiques correspondantes, au commencement du premier numéro du Journal de la Société des Amis de la constitution monarchique^ fut placé un

(■ Extrait du ’procès-verbal de V Assemblée Nationale, du samedi au soir, treize novembre mil sept cent quatre-vingt-dix . « L’Assemblée Nationale, après avoir entendu son Comité des rapports, déclare que les Citoyens ont le droit de s’assembler paisiblemont, et de former entre eux des sociétés libres, à la charge d’observer les loix qui régissent tous les Citoyens ; qu’en conséquence, la Municipalité de Dax n’a pu troubler la société formée dans cette ville, sous le nom de Société des amis de la Constitution ; que ladite société a le droit de continuer ses séances, et que ses papiers doivent lui être rendus.

« CoUationné à l’original, par nous, Secrétaire de l’Assemblée nationale. A Paris, le lOjanv. 1791. Armand, La Metuerie, Bion, Latyl, Prêtre de l’Oratoire, Secrétaire ; Oudot, Curé de Savigny ; Cl. An. L’Eleu.

(1) Ce discours, imprimi par l’ordro de la société des Amis de la Constitution, séante aux Jacobins, se trouve à la Bibliothèque nationale ; il forme 7 pages iu-S", sans date.