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par Louis XVI, qu’on préférât la loi dans les conflits entre le roi et l’Assemblée nationale.

Dans les Réflexions d’vn Jmpartial sur la séance du 30 janvier (1790), nous lisons, pages 4 et o :

« On a professé, sans réclamations, dans l’Assemblée nationale, une doctrine contraire à la constitution.

« On a fait un reproche au prévôt général de Provence de n’avoir point obéi au décret du 8 décembre, non sanctionné par le Roi. Ce l’eproche est injuste et contient un principe faux. L’obéissance n’est due, en matière de législation, qu’aux décrets sanctionnés par le Roi. Ce principe, consacré dans notre constitution, est la sauve-garde de l’autorité royale et de la liberté publique. L’erreur contraire à ce principe n’auroit pas été professée sans contradiction si l’assemblée eùl été plus calme ou plus attentive.

« Un Impartial (I). »

Dans la séance du 5 février 1790, le discours que Louis XVI avait prononcé la veille ù l’Assemblée nationale fut le premier objet qui occupa les Imparliaux. On en fit une lecture raisonnée. Un membre le commenta, et son discours fut imprimé et publié dans le Journal des impartiaux {’2).

Cependant, le club végétait. A plusieurs de ses membres il fallait une accentuation d’opinion qui n’était pas son fait. Le Mercnrr de France constatait :

« La Société des Impartiaux^ dont nous avons exposé l’origine, la formation et les principes, a déjà eu tous les honneurs de la guerre, c’est-à-dire qu’elle peut se glorifier de l’animadversion des Partis extrêmes. Les Énergumènes qui catéchisent la Nation de Paris, ont gagné leur argent en insultant cette Société qui n’insulte personne. C’est un scandale de plus que ces brutales hostilités, dont le ton décèle des Auteurs bien pervers, ou bien ignorans. Il suffit, en efTet, de jeter un coup d’œil sur les principes des fmpartianx, pour se convaincre que, sous peine de subversion prochaine, il faudra bientôt venir se reposer sur ces bases de tout Gouvernement libre ; mais libre comme peut l’être un Empire de 24 millions d’âmes. On se doutera bien que si quelques-uns font semblant de croire les Impartiaux des sectateurs de la Démocratie, les fameux Apôtres de celle-ci les intitulent des Aristoerat<’.<. Des Aristocrates qui consacrent l’égalité (1) I5ib. Nat., Lb 39,2868.

(2) Vuir plus haut. ii. 9.’{.