Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/113

Cette page n’a pas encore été corrigée
103
INTRODUCTION

suit en excitant insidieusement sa défiance, et en l’invitant au désordre, soit en le portant au mépris de la Constitution et de l’autorité légitime. II.

« Tout Citoyen doit se soumettre à la Constitution (1). Ce qu’elle pourroit avoir de défectueux, le temps et l’expérience le manifesteront à la Nation, qui le changera ou le modifiera k son gré. III.

« 11 est plus que tems de ramener l’ordre, la paix et la sécurité : c’est le seul moyen de sauver la Patrie, de garder la foi promise et duc aux Créanciers de l’État, de ranimer le commerce et de rétablir la perception des revenus publics, sans lesquels on verroit bientôt périr la Constitution elle-même et la liberté, IV.

«( Le maintien de la Constitution et de la liberté dépend essentiellement de l’observation des loix^ et l’observation des loix ne peut être garantie que par une puissance active, protectrice de tous les droits. Il faut donc se hâter de rendre au Roi l’exercice du pouvoir e.vécutif suprême, conformément au vœu solennel de la Nation et aux principes monarchiques, reconnus et consaci’és par la Constitution, V.

« Nous défendrons de tout notre pouvoir, sans acception de rang ni de personne, les droits de l’homme et du citoyen (i), trop souvent violés aujourd’hui avec impunité.

VI.

" La Constitution ayant aboli la distinction politique des ordres, un même titre doit réunir tous les François, celui de Citoyens. Vil.

« Il est d’une saine politique (3) d’attacher tous les co’urs à la Constitution. Si son complément commandoit encore de grandes réformes, il est indispensable d’éviter dans l’exécution tous moyens violens ; ils alarment les Citoyens, aigrissent les esprits, menacent les propriétés, multiplient les malheureux, et ne peuvent qu’accroître la détresse du Peuple.

(1) La Constitution doit être maintenue (vorsiou du Mercure, de France). (2) Droits sacrés méconnus trop longlomps {version du Mercure de France). ( :!) Il est d’une saçje politique d’attacher tous les citoyens à la Constitution (version du Men-ure île France).