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LIBER PARAMIRUM

doit être connue suivant la nature microcosmique, c’est-à-dire comme une petite, puis comme la troisième, et même la dernière créature, qui, cependant, demeure dans la nature microcosmique[1]. Sachez donc qu’il est généralement connu que ce vase qui conçoit (condit, ) protège et enferme l’enfant, est communément désigné sous le nom de matrice, bien que la femme soit celle-ci tout entière ; et il est Juste que la semence, à cause de laquelle la femme a été formée, garde principalement ce nom. Car, c’est à cause de ce vase que la femme a été constituée, et non pour la nécessité d’aucun autre membre ou partie. Afin que vous compreniez plus exactement la matrice, sachez que toute la femme est la terre et tous les éléments. Cette matrice est, maintenant, l’arbre qui naît de la terre. L’enfant est le fruit qui croît de l’arbre. Et, de même que l’arbre se tient () dans la terre, et même dans l’air en même temps que la terre, et aussi dans l’eau, et dans le feu, qui tous sont le champ ; de même, dans la femme également, résident les quatre fruits, les quatre Éléments, et la sphère supérieure et inférieure, au milieu de tous lesquels l’arbre est planté, grâce auquel la femme a été formée. De même que la terre et son fruit, et les Éléments, existent ici en vue (propter, ) de l’arbre afin de le sustenter ; ainsi, également, c’est pour la matrice que subsistent tous les membres de la femme, avec toutes ses natures et propriétés. Donc, sachez que la connaissance d’une créature de ce genre doit être entreprise de telle sorte que nous apprenions à connaître notre sujet, en ce qu’il appartient à

  1. Palthenius traduit : qui retient la nature du microcosme.