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PARACELSE

la matrice placée inférieurement dans le corps[1], comme étant la matrice entière, et qui en a séparé la femme, avec sa nature[2], et qui, en dehors de celle-ci, l’a assimilée à l’homme ; ceci est une taie qui est placée sur ses yeux. Car il a oublié qu’il existe, dans le monde, une ouverture (foramen, )[3] par laquelle Dieu introduit, du ciel[4], sa main, en elle, et lui fait ce qu’il veut ; et aussi qu’il[5] a constitué la femme comme un monde dans lequel l’homme serait formé, et que l’homme s’y trouverait, au lieu et place de Dieu ()[6], d’où celui-là (l’homme) aurait aussi le pouvoir d’agir[7], ce qui ne doit pas être compris autrement que, de même que Dieu, de son royaume, a étendu ses mains dans le monde du Ciel et de Ia Terre, et a pris (arripiens, ) le Limbe, et en a formé l’homme, de même l’homme agit ainsi avec[8] la femme. Mais si l’on croit à une erreur, en ceci, savoir : que Dieu a pris le seul limbe, c’est-à-

  1. Im Leibe. Palthenius a traduit : dans l’hypogastre.
  2. Wesen. Palthenius traduit : ses opérations.
  3. Gérard Dorn dit : orificium.
  4. Auss dem Himmel. Palthenius a omis ceci et traduit : Dieu introduit sa main et opère en celle-ci, suivant sa volonté, et fait ce qu’il veut.
  5. Palthenius répète : Il a oublié que Dieu, etc.
  6. Palthenius a traduit : et qu’elle porterait l’homme à la place de Dieu.
  7. Cette idée n’est pas exprimée d’une façon très claire : darumb so muss er den griff auch haben. Palthenius traduit : qui ob id confactum suum quoque liberum habeat. Gérard Dorn a traduit : afin qu’il saisisse son monde et lui impose son contact, ut in suum mundum arripiat eique tactum inferat.
  8. Handelt. Palthenius traduit : cum fœmina rem habet.