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PARACELSE

de beaucoup éloignée de la Matrice, cependant elle vient de celle-ci comme toutes les autres maladies.

Or, afin que ce fondement soit établi, une question encore doit vous être proposée : Les maladies, en général, tant des femmes que des hommes, étant semblables par certains points, proviennent-elles (præsto sint, )[1] des hommes ou des femmes » Mais il convient d’expliquer plus clairement cette chose. Aucune maladie n’a été reconnue (imprehenditur, ) en l’homme avant que la femme ait été créée. Car on ne trouve pas que l’homme, qui a été créé sans la femme, ait été malade, ni affligé d’aucune des maladies de ce genre, lesquelles se sont propagées depuis ses enfants jusqu’à nous, mais seulement qu’il a souffert la mort qui n’est pas venue de la femme ni ne s’est produite naturellement[2]. D’où il est permis de comprendre que, puisque toutes les maladies affluèrent ensuite, toutes nos maladies, misères et afflictions sont venues de la femme. Donc si, touchant l’origine de nos maladies, il y a plus à connaître de la femme que de l’homme, alors, en vérité[3], il eût été bien préférable que nous abordions principalement une telle cause, et que nous parlions de la racine première comme étant celle de laquelle proviennent les maladies, de même que nous ne venons pas de la matrice avec le sang et la chair seulement, mais que nous provenons d’elle,

  1. Dorn traduit : oriantur.
  2. Cette phrase présente évidemment un contresens théologique. C’est bien par la femme que la mort est entrée dans l’humanité. Palthenius, embarrassé, l’a supprimée totalement.
  3. Wer. Palthènius traduit : tum pol (!)