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LIBER PARAMIRUM

et Sel. Or la femme est différente ; cependant elle est également Mercure, Soufre et Sel, non moins que le monde lui-même, non moins que l’homme. Soyez donc persuadés, au sujet de celle-ci, que, puisqu’elle est un tel corps dans cette substance, et qu’elle est, elle-même, un monde, mais qu’elle diffère cependant du (grand) Monde ainsi que de l’homme, différente également est sa physique. Et c’est parce qu’elle est vraiment un monde, qu’elle est semblable aussi à l’homme et au monde sous le rapport des maladies, tout en étant distincte et séparée. Car elle a une autre fonction (officium), car la Physique et la Théorie séparent toute fonction particulière des autres[1]. C’est pourquoi, bien que la femme supporte l’hydropisie, la jaunisse, la paralysie et la colique de même que l’homme, autre cependant est la monarchie qui concerne l’homme, et autre celle qui concerne la femme. Car autant la femme diffère de l’homme, autant elle vient de lui (ex eo est, )[2], c’est-à-dire qu’elle s’éloigne de son poids (de pondere ejus decedit, )[3], car elle vient de l’homme (ex viro ipsa est, ) ; cependant elle est différente de lui ; c’est pourquoi différente est son Anatomie, sa Philosophie, sa Théorique, sa Physique. Et cependant elle est semblable aux deux autres. Car elle est le monde minime et ultime. Donc, autant la matrice apprendra à recon-

  1. Le texte est : ein jeglichs sonder officium scheidt die Physica theorica von der andern. Dorn a traduit : tout office sépare la Physique de la Théorie.
  2. Palthenius a traduit : la femme ne diffère pas de l’homme autant qu’elle vient de lui.
  3. Dorn a traduit : elle est moindre que lui en poids.