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PARACELSE

rées l’une de l’autre, cependant il n’est qu’une seule chose en ces monarchies. Car elles ne sont pas séparées l’une de l’autre par l’art ; mais l’art les réunit l’une l’autre et les enferme en une seule.

Le commencement de l’enseignement concernant cet art est le monde. Celui-ci contient ses quatre éléments, tels qu’ils sont placés dans sa matrice. Le milieu (de cet art) est l’homme, qui renferme les concordances de l’un et l’autre de ceux-ci. La troisième et ultime science est la femme. Alors donc le Médecin se trouve parfait et entier dans ses raisons théoriques. Qu’est-ce que le médecin en dehors de ceci ? Mais remarquez bien ensuite, au sujet de ceci, que la femme elle-même est un monde particulier. Et, de même que la chair de l’homme est la terre, cependant autre est sa raison, sa cause, sa physique ; de même pour la femme. Et, de même que le sang est l’élément de l’eau, il en est de même des autres formes et des autres corps. Mais point d’autre que cet élément seul. Et, de même que l’homme consiste en trois choses : en mercure, en soufre et en sel, ainsi tout monde, quel qu’il soit, a été placé (positus, ) dans ces trois choses. La chair est Sel, Mercure et Soufre. La terre elle-même aussi est Soufre, Sel et Mercure. Le sang est Mercure, Soufre et Sel[1]. La mer est aussi Mercure, Soufre et Sel et ainsi de suite pour les autres choses. Les éléments diffèrent, et sont séparés entre eux. Car ils sont des Matrices. C’est pourquoi il importe de savoir les distinguer. Mais leurs corps demeurent Mercure, Soufre

  1. L’édition de 1566 supprime la mention du sang. Quant à Dorn il a résumé tout ceci par des : etc., etc.