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LIBER PARAMIRUM

l’homme. Le troisième, la femme. Ainsi, le monde (macrocosme) est le plus grand. L’homme est le monde mineur (microcosme). Le plus petit et l’ultime est la femme. Or, le monde a sa philosophie et son art[1]. L’homme a également les siens. De même la femme. Dans le monde naissent des vers[2] ; de même dans l’homme et aussi dans la femme. Mais, au sujet de tout ceci, il faut comprendre que ces trois créatures n’en forment qu’une, comme dans l’Astronomie, la Philosophie et la Théorie. Que si le monde engendre des vers, l’homme les engendre de même en lui, ainsi que la femme. Car ils ne se distinguent pas l’un de l’autre par les générations. Cependant, autre est celle qui est dans le monde, autre est celle qui est dans l’homme, autre est celle qui est dans la femme. Il s’ensuit de là que, puisque Ia forme donne l’être à un autre monde, le corps doit en faire de même et donner également l’être à un autre monde. Donc, du corps est constituée une monarchie de médecine spéciale, de telle sorte qu’une monarchie est celle du monde, une autre de l’homme, une autre de la femme. Ainsi les médecins sont triples également. L’un est celui du monde qui le plante ()[3] et le protège contre les injures de 1a gelée (pruina, ) de la neige, etc. Un autre est celui de l’homme, qui préserve des maladies. Le troisième est celui de la femme, qui prend soin de celle-ci. Bien que ces trois monarchies soient sépa-

  1. Kunst. Palthenius traduit : science.
  2. Würme, vermes : peut-être des ulcères ?
  3. Je ne sais pourquoi Palthenius a traduit : servat. Gérard Dorn a amplifié : qui planfat, arat, ædificat, etc.