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PARACELSE

couleurs et autres, de nature semblable ; mais seulement plus dures (parfois plus molles, parfois plus dures) que les autres pierres. C’est pourquoi si tu désires connaître exactement sa théorie, il est nécessaire que tu connaisses et apprennes d’abord soigneusement la génération de la foudre, et alors tu connaîtras également la matière de cette pierre. C’est pourquoi il n’est pas nécessaire de dire ici beaucoup de choses sur ce sujet, puisque la philosophie forme ici le médecin en ce qu’elle lui apprend à connaître les causes. Pour ce qu’il est nécessaire au médecin de connaître, touchant le traitement, on le trouvera dans les chapitres spéciaux.

Mais il convient de s’enquérir du lieu et de la région de cette génération, savoir où elle croît en l’homme, et où la pierre est cachée (). Sachez donc que tout le corps produit (procurare, ) la génération de la pierre. Car il existe un Olympe, et la pierre est la génération de l’Olympe[1]. Et c’est pourquoi toutes choses doivent être jointes[2] (jungenda, ). Comme conséquence de ceci, le corps qui est plus mou donne une matière dans une compaction (compactio). Celle-ci se réunit, pour la génération, dans le chaos, c’est-à-dire dans la concavité du corps, entre le sommet de la tête (vertex, scheitel) et la plante des pieds. Par ce milieu () la génération procède vers le tréfonds (imus fundus, ). Or ce milieu (medius

  1. On lit en marge de l’édition latine de De Tournes : Comparaison de l’homme et du ciel.
  2. Forberger joint fantaisistement les deux phrases précédentes : il existe une sorte d’Olympe, dans lequel toutes choses se rencontrent.