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Jamais deſtin ne fut plus triſte & plus funeſte.
Redoute pour toi-même un ſemblable deſtin.
Apaiſe cependant les mânes de ton père :
Ton bras ſeul doit venger ce héros malheureux
D’une main qui lui fut bien fatale & bien chère ;
Mais crains, en la vengeant, le ſort le plus affreux. »
Une main qui lui fut bien fatale & bien chère !
Ma mère ne vit plus, & je n’ai point de frère.
Juſte ciel ! Et ſur qui doit tomber mon courroux ?
De ces lieux cependant fuyons, arrachons-nous.
Allons trouver le roi… Mais je vois la princeſſe.
Ah ! fuyons ; mes malheurs, mon devoir, tout m’en preſſe :
Partons, dérobons-nous la douceur d’un adieu.
S C È N E II.
Iphianaſſe, Tydée, Mélite, Anténor.
I P H I A N A S S E.
À Mélite.
À Tydée.
En ce moment, Seigneur, mon père devait être.
Je croyais…
T Y D É E.
En effet, il y devait paraître.