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48 FRANÇOIS VILLON

Car il (Bacchus) fait la bonne purée De la grappe meure et parée Dont les yvrongnes s'embarnissent, Par laquelle a bourse escuree Du cabaret sans tabart yssent.

Martin Le Franc, fr. 12476, fol. lati. Cf. la note des vers 84, 102, 151. — A propos des Cordeliers, dont parle plusieurs fois Villon, mais sous le nom générique de Mendiants qui comprenaient également les Jacobins, les Carmes et les Augustins, on lit un détail intéressant dans la relation de 1461 de Giovanni di Neri Cecchi (citée ci-dessus, p. 43) : « La chiesa de' Cordellieri è bella ; stannovi 200 fratri entro » ; et cette autre particularité : « I frati detti paghano per loro vivere l'anno cias- cuno al suo superiore del convento, 18 scudi. » Arch. stor, itàl., 1. 1 (série III), p. 32. — La description de Paris occupe si.x pages (30-36). Sur le couvent des Cordeliers, à Paris, cf. une note dans mon édit. de Gaguin, Epistohet orationes, t. II, p. 188, n. i (p. 188-190).

v. 191 . — Biische, charbon et pois au lart.

Busche, charbon, — « Et prendre ses garnisons sur la granche a Petit Pont. C'est assavoir bûche, charbon... » Le Mariaige des quatre fil^ i/^woH, lat. 4641 B,fol. 148 v°.

Et pois au lart. — C'était là un plat très apprécié dans toutes les classes de la société :

Li disners est et biaus et riches. Pois au lart orent et chapons.

Dts trois Boçiis, dans Montaiglon et Raynaud, Recueil général des Fabliaux, t. I, p. 15, v. 75-76. Cf. une note de Le Duchat relative à l'ouvrage mirifique de la Bibliothèque de Saint-Victor : Des pois au lart cum commenta {Pantagruel, II, 7).

V. 192. — Et mes bouseaulx sans avantpie^.

La signification obscène de ce vers n'est pas douteuse : ces « houseaulx sans avantpiez », sans empeigne, sont les mêmes que cette house de basane que Villon donne à Michault Cudoe et à sire Chariot Taranne, dans le Testament (v. 1 342-1 343). On en trouvera [l'explication, fournie par des rapprochements topiques, dans L. Thomas : Les dernières leçons de Marcel Schwob sur F. Villon (Paris, 1906, in-8°), p. 18-20. — Si positif que soit ce legs qui se renouvelle sous une forme à peu près semblable dans le Testament (huit. C), il n'est pas sans revêtir égale-

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