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COMMENTAIRE ET NOTES 47

V. 181-82. — Pour tstendre dessus la terre A faire Vamoureux mestier.

Dans le rôle de la taille de 1292 figure un certain « Jehan Fout en paille ». Géraud, Paris sous Philippe le BelÇiS-^j, in-40), p. 125, col. i. Dans le même rôle, on trouve également un « Jehan Fout vielle » (p. 115, col. i), sergent au Châtelet, comme l'était ce Perrenet Mar- chant, mentionné par Villon. — Sur ces noms composés, cf. Darmeste- ter, Traité de la foi-mation des mots composés dans la langue française (Bibl. de l'École des Hautes Études, fascicule XIX, p. 184).

XXIV, — Quant à Jean le Loup et à Cholet qui réapparaî- tront dans le Testament (huit. C), c'étaient d'assez louches indi- vidus de profession peu définie, tour à tour gardiens au port de Grève, pécheurs, cureurs des fossés de la ville, plus tard nommés sergents à verge au Châtelet (le dernier bientôt desti- tué) : Villon leur laisse un canard volé à la tombée du jour dans les fossés dont ils avaient l'entretien, un grand tabard, c'est-à-dire un long manteau pour dissimuler leur larcin, plus le combustible nécessaire pour le faire cuire ; des pois au lard pour corser leur repas, enfin un legs à sens douteux, ses « hou- seaulx sans avantpiez », ses vieilles bottes, comme il convient à des gens travaillant dans l'eau (Tw/., v. 239) mais ici, avec une signification nettement erotique.

V. 187. — Prins sur les murs, comme on souloit.

Cette expression donnerait à penser que Villon fait allusion à lui- même et aux « repues franches » qu'il s'était octroyées en compagnie de ces deux vauriens.

V. 189-190. — ung grant tahart

De cor délier . ..

Cf. la note du vers 151. — Le tabart était un manteau long, porté aussi bien par les clercs que parles laïques. « Et insuper do et legoeideni magistro Giraldo Forteti houssiam mcam seu tabardum de grossis variis integris quasi recentibus. » Tuetey, Testaments, p. 325. « Le roy me fist donner un tabart develoux figuré noir, fouré de martres sebelines. » Jehan de Saintré, fr, 1 506, fol. 66.

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