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34 FRANÇOIS VILLON

perche et les poussains au blanc mengier étaient peut-être, si la leçon de CI était confirmée, le mets favori de ce Jacques Raguier, grand buveur et fin gourmet comme son parent, Jean Raguier : Test., huit. XCV. — C'est le texte de CI, qui donne un sens satisfaisant, qui a été suivi ici. — M. Foulet ne fait pas difficulté de reconnaître que le « texte adopté par lui aux v. 147 et 150 est douteux »(p. ici). Mais les autres éditeurs-commentateurs ont glissé sur le vers 147 sans rien dire. C'est le cas de rappeler une observation de P. Meyer qui avait horreur de ces habiletés. Parlant de « l'indififérence avec laquelle les éditeurs impriment des mots ou des vers inintelligibles sans avertir le lecteur que ces mots ou ces vers n'ont aucun sens», il ajoute : « On n'est pas obligé de com- prendre tout ce qu'on édite, mais on ne doit pas faire semblant de com- prendre ce qu'on ne comprend pas.» (Roiiiaiiia, t. XIII (1884), p. 138). De même G. Paris : « Il n'est jamais permis à un éditeur d'imprimer des choses inintelligibles, ou il doit appeler sur les passages qu'il ne comprend pas et qu'il n'a pu restituer l'attention de ses lecteurs. » Cette remarque a été très opportunément relevée par M. Salomon Reinach dans son Manuel de philologie classique (Paris, 1880, F* édit., et 1904, 2« édit.), p. 49, note 6.

V. 146. — Laisse l'Ahruvoïter Popin.

Le nom de Popin vient de celui du fief d'une famille connue au xii* siècle. Cf. Jaillot, Recherches sur Paris (iJ'J2, in-8°), Quartier Sainte-Opportune.

V. 149. — Le trou de la Ponniie de Pin.

La taverne bien connue de la rue de la Juiverie, dans la Cité. « C'étoit alors un des plus célèbres cabarets de Paris ; et il y en a encore quelques- uns de ce nom, surtout celui qui est vis à vis l'Eglise paroissiale de la Magdelalne, dans la Cité. C'est le même dont parle Villon. Et il y en a un autre près de la juridiction des Consuls derrière Saint Merry. » Pré- face et notes pour une édition de Villon, Arsenal, ms. 2948, volume de 175 pages dont l'auteur serait l'abbé Lenglet-Dufresnoy (1674-175 5). C'est peut-être la seule note à relever dans ce recueil ; et cela, parce que l'auteur parle d'une chose qu'il a vue : le reste est sans valeur.

v, 150. — Clos et couvert, au feu laplante...

Vous, maistre prestre avés grasse meschine, Clos et couvert, chambre chaude et natee...

Robert Gaguin, Le dehat du Laboureur, du Prestre et du Gendarme. Cf. mon édit. des Epistole etorationes, t. II, p. 560, v. 205-206.

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