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332 FRANÇOIS VILLON

V. 1224. — Par Je pechié de ses parens.

Par AI contre Pour CF. Ces deux prépositions sont souvent prises l'une pour l'autre, au xv= s. , où l'on remarque une tendance à les con- fondre. « Par semaine ou pour moys. » Fr. 17088, fol. iio v°.

L'on le voit par expérience

Pour ce paouvre amant qui est mort.

Fr. 1661, fol. 186 v°. — Cf. Test. 184. — « Au jourduy, de force de boire et de gourmander, on veoit a plusieurs les yeulx aussi rouges que feu, plus sachieux que vieulx chatz. » La Grant Nef des Folks selon les cinq sens de Nature, s. d. (fin du xv* s.), fol. 59 (Bibl. nat. Rés. m Yc 750.)

v. 1226. — Je donne r envers de mes bouges.

— bouge, sac de cuir. Quant à « l'envers », c'était la doublure des sacs de cuir qui s'attachaient à l'arçon de la selle ou que les pauvres diables portaient sur leur dos. « Et luy mit une belle bougette à l'arson de sa selle pour mettre sa cotte d'armes.» Commynes, liv.IV, chap. vu. Bouge, selon Festus, est un mot d'origine gauloise. « Bulgas, Galli sacculos scorteos vocant. » Cf. Du Cange, s. v. bulga ; et l'adage d'Érasme, Zonam perdidit {Adag. Chil. pr. cent. V (Bàle, 1536, in-fol.), p. 165). — Ce huitain offre des rapprochements évidents avec les pas- sages suivants d'une ballade d'Eustache Deschamps :

Ung vielx prestre dessus un viel cheval . . . Viz l'autre jouryssir d'un presbitaire. A son arson pendoit un bréviaire, Et dessoubz li unes grans vielles bouges. Bien eust semblé ou doyen ou vicaire S'il n'eust eu les paupières sy rouges. . . Les yeulx avoit plus rouges que corail... Ilz me sembloient bien fourrez de cendal... Puis a midy arrivasmes a Bourges. {Œuvres, t. X, p. XLii.)

��MAÇON, PROTAT FREBES, IMPRIMEURS.

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