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COMMENTAIRE P.T XOTES 33 1

avoient auctons sans manches, de vermeil, de blanc et de verd, tout chargiez d'orfaveries, ayant leurs plumes sur leurs sallades, desdittes cou- leurs, et leurs espees et harnas de jambes garnis richement d'argent...» t. I, p. 254-235 (édit. Beaucourt). L'« orfaverie « dominait, comme on voit, dans ce riche costume, et Villon n'avait eu garde de négliger ce détail qu'il fait intervenir dans son vers moqueur. — Le passage suivant de Marot dans l'élégie qu'il composa sur la mort de Jacques de Beaune, seigneur de Semblançav, qui fut pendu à Montfaucon, vient commenter le vers de Villon :

Mon col, qui eut l'accol de chevalier,

Est accollé de trop mortel collier. (Œuvres (éd'iX. Jannet), t. II, p. 52.) v. 12 19. — // viaugrea Dieu et saint George.

Le Franc Archier de Baignollet jurera de même par saint George ; mais parce qu'il était pris à la gorge par un Anglais, et qu'il voulait lui faire croire qu'il était de son parti :

il me print a la gorge Se je n'eusse crié Sainct George 1 Combien que je suis bon françois.

Emile Picot et Christophe Nyrop, Nouveau Recueil de Farces françaises des XV^ et XVI^ siècles (Paris, 1880), p. 48, v. 20-25. Dans cette édi- tion critique, la seule à citer, on trouvera aux pages xvii-xxxiv la bibliographie du célèbre monologue avec une substantielle notice due à É. Picot. — Cf. également Romania, t. XVI (1887), p. 518 et suiv.

v. 1220-21. — Parler n'en oit qu'il ne s'en rie, Comme enragié, a plaine gorge.

« Mais il s'en courrouce et voulsist qu'elle lui rist a plaine gorge. » Martial d'Auvergne, XV^ arrest d'Amours, sig. D. i».

CXIV. — A un autre promoteur de l'Officialité, Jean Lau- rens, ivrogne de race, Villon laisse l'envers de ses bouges pour nettoyer tous les matins ses pauvres yeux qu'il a si rouges, à défaut de sandal que seul peut s'offrir un homme aussi riche que l'archevêque de Bourges, Jean Cœur, le fils du malheureux argentier de Charles VII dont parle Villon dans le Testajuent (v. 285).

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