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294 FRANÇOIS VILLON

plètement ignoré du plus grand nombre de ses lecteurs, ainsi que l'a fait remarquer M. Clouzot, L'ancien Théâtre eu Poitou (Niort, 1901), p. 22-23. Villon aurait pu choisir tout autre localité que Saint-Géné- rou : s'il a préféré cette dernière, c'est peut-être à cause de l'équivoque que suggère ce nom rapproché de la « générosité » des deux dames qui l'avaient accueilli et dont il fait l'éloge. — Mais i ne di proprement ou.. . Cette seconde partie du huitain n'est pas sans évoquer la chanson de Fortunio :

Si vous croyez que je vais dire Qui j'ose aimer,

Je ne saurais pour un empire Vous la nommer. Je crois avoir montré ailleurs certaines réminiscences évidentes et topiques de Villon chez Musset. Cf. mon volume Villon et Rabelais, p. 108, n. 2.

V. 1066-68. — Mais i ne di : i = je, forme d'ego, en poitevin ; de même Yquelles, forme poitevine ; et seu de sitm latin.

XCV. — Villon donne à Jean Raguier, un des douze sergents de la prévôté, une tallemouse, à lui qui est un gros mangeur ; et l'eaue de la fontaine Maubuée pour se désaltérer, s'il le juge à propos.

v. 107 1. — Qui est sergent, voire des Don^e.

« Et encores parlant, vint Judas Scarioth, un des Douze, et avec lui grant turbe a glaives et a machues... » Fr. 907, fol. 46».

V. 1073. — Tous les jours une tallemouse.

Une tallemouse était une pâtisserie, un soufflé au fromage ; c'était aussi un « soufflet >>, une claque, une giffle. « Tallemouzes et flans de craisme » dans Saintrè, n. acq. fr. 10057, ^^l- ^8-

V. 1074. — Pour bouter et fourrer sa mouse.

Elle est plus glotte que la chate Qui boute par tout son musel. Eust. Deschamps, t. IX, p. 119, v. 3580-81.

Villains, caj'mans enfumez, Jamais n'y bouteront le nez, K. acq. fr. 4518, fol. 15 vo.

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