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COMMENTAIRE ET NOTES 283

nioneta regia suh Ltidovico XI). Le sol tournois valant 12 deniers, 27 s. valent 324 d. ; et 6 deniers valant 12 mailles, c'était une somme de 556 pièces de monnaie divisionnaire bien propre à « enfler » la bourse de Maître Guillaume Charruau. — a^n que sa boiirce enfle.

Car sa borse estoit desenflee.

Jehan le Marchant, Le Livre des Miracles de Nostre Dame de Chartres (édit. Duplessis), p. 130.

v. 1029. — De la grattt coustiire du Temple.

« En lacousture du Temple. » Chronique scandaleuse, t. I, p. 194. — Cousture était la traduction française du mot costura pièce de terre). Cf. Du Cange s. v. costura et cultiira (ce dernier, avec le sens de « champ cultivé »). La partie du domaine de la commanderie du Temple, « située hors Paris et non bâtie » fut, à l'origine, appelée la Couture du Temple. Henri de Curzon, La Maison du Temple de Paris (Soc. de l'Hist. de France), p. 207.

XC. — Villon lègue à son procureur Fournier quatre havées, soit quatre poignées de monnaie ; peut-être aussi, équivoquant sur le mot, quatre « saluts » ÇAve, en latin), c'est-à-dire, moins que rien .

V. 1050. — Ltem, mon procureur Fournier...

Mon procureur, ou plutôt celui de Saint-Benoît-le-Bientourné avec lequel s'identifie Villon {Lais, 157).

v. 1033. — E ma bource quatre havees...

La faculté concédée à certains fonctionnaires de prendre dans les marchés une poignée des denrées mises en vente s'appelait le droit de havée. Cf. Du Cange s. v. havata.

V. 1037. — Mais bon droit a bon mestier d'aide.

Proverbe. E. Langlois, Anciens proverbes français, no 115 ; J. Miélot, fr. 12441, fol. 66.

XCL — A Jacques Raguier, grand buveur, Villon donne le Graiit Godet de Grève pourvu qu'il s'engage à payer quatre

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