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25e FRANÇOIS VILLON

OU il estoit » (8 décembre 1406) coratJi Rege présidente. — Fr. 23428, fol. 68.

— dont suis paroissienne. Locution de style : « Item, esleut sa sépul- ture en l'église Saint Severin dont elle est parroissienne » (Tuetey, p. 486). — « Item, elle laissa au curé de l'église Saint Pol dont elle est parroissienne. » Jhid., p. 467, etc. Jamais on ne trouve «l'église une telle, sa paroisse » comme on dit aujourd'hui. — « Item, je vuilz et ordonne que ou cas que je yray de vie a trepassement en la perroche de mon seigneur Saint Jelian Baptiste de Besançon dont a présent je suis perrochienne... » Ulvsse Robert, Testaments de V officialité de Besan- çon, t. II, p. 1 14; de même, p. 213, etc. La formule ne varie pas.

V. 899. — Lajoye avoir me fay, haulte Déesse .

Déesse. — Ce terme est également appliqué à la Vierge Marie par Jean Rcgnier, le bailli d'Auxerre :

O princesse, doulce vierge Marie, Ma déesse, ma maistresse, m'amye...

Sig. p. iii(fol. 46 à la main). (Cf. ci-dessus note aux vers 809 ; 811- 812). De même au siècle précédent : l'auteur s'adresse à la Vierge:

Tu es royne et prioresse

Du bien ensaigner et aprendre ;

Tu es souveraine déesse

Dou mont, ce devons nous entendre ;

Pource vous pri, sainte duchesse,

Que vous m'ame vueilliez deffendre.

Cest Vahc de plante folie, fr. 12467, fol. 64^ (xive s.). — On retrouve aussi l'emploi du mot déesse dans le style conventionnel de la aalanterie, soit qu'on s'adresse à la personne aimée, soit qu'en en fasse seulement mention : « Lors Saintré a genoulx se met et dist : « Ma tresdoubtee dame, ma déesse et mon seul bien. » Fr. 1506, fol. 52 vo. — « Oncques par ty aucun bien d'armes ne fut empris que ta tresnoble et douce déesse ne te y ait mis. » Ibid., fol. 140, etpassini. Antérieu- rement Deschamps, s'adressant à une dame, lui avait dit :

Or vous tendrai ma dame et ma déesse. Le bien de vous a ce faire m'adresse.

Œuvres, t. IV, p. 124, ballade 665, v. 12-13. — -^ rapprocher ces deux vers de celui de la présente ballade : Les biens de vous. Ma Dairg et Ma Maistresse (878), où le sens, d'ailleurs, est différent.

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