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COMMENTAIRE ET NOTES 247

LXXVII. — La première pensée de Villon, pensée de recon- naissance et d'amour, est pour Guillaume de Villon qui l'a recueilli tout enfant, et sauvé plus tard de « maint bouillon », de maint mauvais pas.

V. 851-852. • — Qui m'a esté plus doiilx que vicie A enfant levé de maillon.

Villon veut simplement dire, dans ces vers, que le bon chapelain Guillaume lui fut plus doux que n'est une mère envers son enfant lorsque celui-ci est retiré de nourrice, et rendu à sa tendresse. C'était vers le douzième mois, environ, que l'enfant était débarrassé du maillot {maillon, dit Villon), époque qui précédait d'ordinaire de quelques mois le sevrage. L'enfant sevré était alors séparé de sa nourrice et rendue à sa mère. « Ils font venir l'enfant au maillolet et es mains de sa nour- rice. » Olivier de la Marche, Mémoires (Bruxelles, 161 6, in-40), p. 6i<S.

V. 855. — Si Itiy requier a gcnouillon .

— a genouillon = à genoux.

Voire a genouillons l'aorasse.

Roman de la Rose, t. III, p. 308, v. 21497.

— a genouillon est exactement la même chose qu'à genoux, à deux genoux. « Saint Dominique se print au par dehors a deux genoux a Dieu prier.)) Vie de saint Dominique, fr. 24949, fol. 46 vo (xv^ s.),

LXXVIIL — Villon lui donne sa « librairie » et son Romant du Pet au Deahle.

v. 858. — Et le Romant du Pet au Deahle.

Cet ouvrage, malheureusement perdu, devait avoir pour sujet l'enlè- vement d'une pierre servant de borne à l'hôtel du Pet au Deahle. Cf. la Notice biographique en tête de cette édition (p. 13) et l'étude de M. A. Bruel, Notice sur la tour et Vhôtel de Sainte-Mesme, précédemment nommé T hôtel du Pet-au-Diahle (i 322-1843), dans les Mémoires de l'Hist. de Paris et de V Ile-de-France, t. XIV (1887), p. 239 et suiv. L'auteur, qui fait allusion à la pierre dite du Pet au Deahle, ne prononce pas une seule fois le nom de Villon. — On a agité la question, assez vaine, semble-t- il, de savoir si ce Romant avait été écrit en vers ou en prose. Schwob

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