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102 FRANÇOIS VILLON

est : Fetuîa sum, sine muneribus, et qui est des plus médiocres. Œuvres, t. VI, p. 140, bal. 1185.

V. 459. — Oui me tient que je ne me fiere rappelle le

Qui me tient que je ne te fiere

du Roman de la Rose, t. III, p. 64, v. 15561.

La leçon ici suivie est celle de A, qu'on retrouve dans Ye247. Après tenir que, le verbe est à l'indicatif. » R. de la Rose, c'dit. L., 1. 1, p. 346.

V. 467-468. — Mais que luy eusse abandonné Ce que reffusent truandailles.

« Pourvu que je lui eusse abandonné ce que des mendiants, un ramas de truands refusent pour rien. Trutannus, truand, dans le latin du moyen âge, est un mot d'origine celtique (kymri, tru, misérable). Cf. Du Cange s. v. trutania.

V. 469. — A maint homme l'ay reffusé...

Maint vaillant homme ai refusé...

Le Roman de la Rose, t. Il, p. 454, v. 13892. V. 473. — - A qui que je feisse finesse...

faire finesse. — « simuler », ici feindre pour quelqu'un affection qu'on n'a pas ; « faire du chiqué », comme on dit en argot d'aujourd'hui. C'est l'italien « fare finezza » = user de dissimulation. Le vers de Vil- lon est à rapprocher du passage correspondant du Roman de la Rose où la Vieille, dans sa confession, déclare que

Les autres tous amis clamoie. Mais li tant solement amoie.

(T. III, p. 28, V. 14682.)

V. 477-478. — Sy ne me sceust tant detrayner.

Fouler aux pic:^, que ne Taymasse,

Ja feme n'amera qui fin amor li porte,

Mais celui qui la bat, tant qu'il la lait pour morte,

A celui se desduit, se solace et déporte.

Cy commence le Chastie musart (xiii^ s.), fr. 151 11, p. 379 (copie du xviiie). — Le texte de ce poème a été publié par P. Meyer, d'après le ms. Harlem 4333, dans la Remania, t. XV (1886), p. 603-610. — Bien que ce soit là un lieu commun qu'on retrouve dans la littérature à toutes

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