Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/183

Cette page n’a pas encore été corrigée

COMMENTAIRE ET NOTES I7I

d'armes étaient attachés à la personne des hérauts et en faisaient quel- quefois les fonctions, comme le poursuivant Lcsiguen, qualifié « herault » et dont le nom de son office était « roy d'armes d'Anjou, de Thouraine et du Maine», dans Le petit JehandeSaintréÇùdit.Guïchcird), p. ^6, châp. XXIX. Cf. le Dictionnaire de Trévoux sur ces différents noms ; et, pour l'ensemble, Vulson de la Colombière, De l'office des roys d'armes, des héraults et des poiirsuiimis (Paris, 1645, in-4o), passim ; et particulière- ment, pour l'époque de Villon, le Traictié de la forme et devis d'ung toiirnoy, par le roi René, et publié par Champollion, d'après le fr. 8352 (à défaut de ce dernier) dans son ouvrage : Les Tournois du roi René, gd in-fol., p. 1-27, avec XIX planches lithographiées en noir et en cou- leurs, et où Ton voit le rôle, la place et le costume des rois d'armes, hérauts, poursuivants et trompettes. — Cf. également le petit « Trait- tié » de Jehan Herard « très soUennel et notable clerc », touchant l'of- fice d'armes. Fr. 387, fol. 25 et suivants.

V. 407. — Ont ili bien bouté soub^ le ne^?

= « ont-ils bien bu et bien mangé ? »

Le trou trop ouvert sous le nez Fait porter souliers déchirez...

proverbe que rappellera encore Cotgrave s. v. trou. V. 411. — S'il:{ en sont courcie:^ n'ataine:^^...

— courciei, «courroucés ». « Dont plusieurs prelas et gens d'église.., furent courcés et desplaisans. » Maupoint, Journal, p. 50, §67.

Dans cette ballade, Villon suit l'ordre de la Danse Macabre du cime- tière des Innocents, telle que devait la reproduire Guillot Marchant (1485), et dans laquelle figure d'abord le Pape :

Damp pape, vous commencerés Comme le plus digne seigneur... Aux grans maistres est deu l'honneur.

Vient après l'Empereur :

Prince et seigneur, grant emperiere. Laisser fault la pomme d'or ronde. Armes, ceptre, timbre, baniere

Puis Je Roy (précédé du Cardinal dans ladite Danse) ; pour finir par le Hallebardier et le Sot ; tous souvenirs que Villon devait avoir présents

�� �