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164 FRANÇOIS VILLON

Lat. 15163, fol. 231 ro et vo. (Ce cantique est écrit, dans le ms., à lignes continues comme de la prose, au-dessous de la notation musicale. Il a été ramené ici à la coupe métrique.) Cette même pièce a été publiée, avec des variantes importantes et des vers tout différents par Petersen, Hymnariuvt Bliït];en lateinischer Kircheiipccsie, dont un pas- sage a été cité par H. Havelock Hellis dans le périodique The Academy (may 27, 1882), p. 378':, sous la rubrique : Villon and Church Hvtnns. L'ouvrage de Petersen, qui manque dans toutes les bibliothèques de Paris et au Musée britannique et que je n'ai pu me procurer, est men- tionné ici d'après Haveloch Hellis qui attribue à la prose en question la date impossible du xi^ siècle : elle remonte tout au plus à la fin du xiiie. Quant à la pièce de Jacopone da Todi, elle figure également dans le lat. 15 163, fol. 222^0: originairement de quarante vers, elle en compte cinquante-iix dans le ms. ; les seize derniers sont empruntés à d'autres sources. Très fréquemment publiée, il en est donné plus loin un passage topique emprunté au ms. 559 (xive s.) du fonds italien de la Bibl. nationale. Le poème de Jacopone a souvent été attribué, mais à tort, à saint Bernard. Cf. Hauréau, Jonnial des Savants, 1882, p. 18- 19. Le lat. 15 163 provient de l'abbaye de Saint-Victor où les lettres, dans tous les genres, en dehors de la philosophie scolastique, ont tou- jours été cultivées avec honneur. Sa bibliothèque, la plus importante des couvents de Paris, au moyen âge, était justement célèbre ; et c'est à tort que Rabelais l'a prise pour but de ses plaisanteries (liv. II, chap. vu), quoiqu'ait pu dire Scaliger. Cf. l'édition de Le Duchat, t. II (1724). p. 48, n. 6, et Franklin, Les anciennes bibliothèques de Paris (Hist. géné- rale de Paris), t. I, p. 1 50. Mais Rabelais voulait s'amuser et nous amu- ser ; et il V a réussi, au moins en partie. On peut citer une autre « lamentation » sur la vanité des choses humaines dans une prose datant du xiiie siècle environ, mais d'une valeur bien inférieure aux précédentes et qui a été publiée par MM. Novati et Lafaye, d'après le ms. de Lyon n° C, dans les Mélanges d'archéologie et d'histoire de V Ecole française de Rome, XII^ année (1892), p. 73.

Autre balade (dite ballade en vieil langage françois), v. 385-412.

Villon continue ses considérations sur la mort par une ballade en vieux français ou qu'il croyait tel. Mais dans ce pastiche peu habile, il montre son ignorance de la grammaire de la langue d'oïl en semant au petit bonheur des s finales aux noms au singulier, quel que soit le cas. et en mettant l'article li au sujet comme au régime. Il ne fait que reprendre, dans cette ballade, le thème traité précédemment, et montre

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