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I5Ô FKANÇOIS VILLON

lat. 15 163, important ms. qui a échappé à Ulysse Chevalier, Reperlorium byninologicuni (Louvain, 1892), t. I, p. 90, 11° 1491 ; et p. 249, no 4146. Autre balade, v. 357-384. — Comme pendant à la ballade des Dames, Villon écrivit après coup (1461) celle des Seigneurs qu'il choi- sit parmi ses contemporains morts depuis peu, sauf au refrain des trois huitains et de l'envoi où il évoque le souvenir du « preux Charle- maigne ». Certes, c'était là un lieu commun que Deschamps et bien d'autres (et parmi eux Régnier) avaient traité avant lui ; mais Villon, en limitant le choix de ses exemples aux derniers princes disparus nous intéresse autrement que ne fait Deschamps, par exemple, qui cite pêle-mêle et sans ordre tous les noms qui lui viennent à l'esprit.

v. 358. — Dernier âecedé de ce non.

Le substantif nom est employé trois fois en tout, à la rime, par Villon : Test. 558 ; 371 ; 582 ; et une fois le dérivé renom Test. 369, rimant avec la particule négative non. — Nom : renom AC ; nom : regnon F ; nom : renom / ; non : renon R ; et nom C, pour la particule négative. Test. 584. Pour obtenir l'identité des consonnes finales, j'ai partout écrit non pour le substantif, sauf le cas où il pouvait y avoir équivoque. A vrai dire, les deux graphies non et nom se rencontrent concurremment. Non pour nom est des plus fréquents, aussi bien à la rime que dans le corps du vers :

La damoiselle ot a non Barbe, Dyoscorus ot non ses père.

Remania, t. XXX (1901), p. 304 (article de P. Meyer). Quant à l'au- teur anonyme de L'An des sept Dames, il revendique comme seule cor- recte la graphie non (pour nom). Ayant écrit dans son ouvrage :

^'ous trouverez une vilette Qui de Condé porte le nom,

il fait, à l'errata, cette correction : « Au secont quayer au premier feuillet, en la première parge, en la .x*. ligne, au mot <f nom » n'y doit point avoir de « m » en la fin, mais ung « n » ; et s'aulcun veult dire que au latin y a ung « m », je dis que ne devons point espellir après le latin, mais ainsy qu'on le parle, ne desplaise aux clercs. Je sçay du latin autant que beaucop d'auhres, et ay esté longuement de leur opi- nion, mais je n'en suis plus, car je treuve qu'ilz gastent le fransois, pource que pluiseurs jeunes gens qui ne scevent poiut de latin, pro- nonchent le fransois ainsy que les clercs leur espellissent, et, par ce.

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