Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/154

Cette page n’a pas encore été corrigée

1^2 FRANÇOIS VILLON

l'examen du procès de feue Jehanne la Pucelle. » Extraicl du 4^ conte de Mathieu Beauvarlet, recepi'eur gênerai de toutes les finances de Langue- doc pour un an commençant h premier octobre 14 J2, et finissant le dernier septembre 14;^. Fr. 20776, fol. 323. Quicherat a publié cette pièce d'après Godefroy, Hist. de Charles VIT, p. 903, dans le tome V du Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc, p. 277. (Légères variantes dans le fr. 20776 ; — xxvii 1. ; le roy tiostre sire (ces deux derniers mots omis) ; pour luy ayder à vivre en travaillant.) — « Beaucoup moins redoutable que dans le midi et le nord de la France, l'Inquisition, à Paris, du moins, fut généralement tenue en respect par les pouvoirs publics et par l'Université. En 1456, l'inquisiteur ayant émis la prétention de citer personallter à son tribunal un étudiant à l'occasion de ses vespéries, le recteur protesta de l'injure faite audit étudiant : il fut même question de citer l'inquisiteur devant le conser- vateur des privilèges de l'Université. » Cf. du Boulay, Hist. Universi- tatis parisiensis, t. V, p. 604.

XXXVIII, — D'ailleurs, Villon ne se fait pas illusion sur son origine. Il n'est pas de naissance divine, mais mortelle. Son père est mort, sa mère mourra, et lui-même ne tardera pas à la suivre,

V. 297-299. — Si ne suis, bien le considère, Fil:{ d'ange portant dyadeine Uestoille. . .

Si ne suis. — «Je ne suis pas, et j'en ai bien conscience... » Cf. une tournure semblable plus loin, v. 11 66.

Fil:( d'ange portant dyademe. — Le diadème était l'insigne le plus ancien de la royauté. C'était un bandeau en usage chez les rois de la première et de la seconde race, et qui était chargé de rubis, de dia- mants et de perles, et dont les feux étincelants pouvaient être assimilés, dans l'imagination d'un poète, aux étoiles et aux astres du ciel. C'est sans doute ce qui a fait écrire à l'abbé Prompsault : « Ange, fils de prince couronné ; les rois sont les anges de Dieu sur la terre. » Cette explication, exacte en soi, n'a aucune application en l'occurrence, car Villon ne veut dire autre chose que ceci : « Je ne suis pas de naissance divine, mais humaine ; mon père est mort, ma mère mourra et je mourrai à mon tour. « Il ne saurait s'agir d'un roi, les rois étant mor- tels :

�� �