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COMMENTAIRE ET NOTES 137

V. 264. — Ce qiiefay escript est escripl !

Quod scripsi, scripsi(Joh. xix, 122).

« Ce que j'ay escript, j'ay escript. » Missel de Paris (xve s.), fr. 180, fol. LXXa.

��XXXIV. — Parlons de choses plus plaisantes, continue Vil- lon : la pauvreté, toujours amère, s'exhale en paroles cuisantes qu'elle pense, si elle n'ose les dire.

V. 265. — Laissons le moustier ou il est...

Proverbe. = « Laissons l'église où elle est, c'est-à-dire : « Parlons d'autre chose ; changeons de conversation. « L'explication que donne Estienne Pasquier de cette locution est complètement erronée, au moins dans son application au vers de Villon. Recherches de la France, liv. VIII, chap. XII.

V. 266-268. — Parlons de chose pins plaisante : Ceste matière a tous neplaist, Ennuyeuse est et desplaisante...

« Et pour ce que ceste matere n'est pas plesante, ce que say bien que ne poroie pas plaire a toulx. » « Guillaume Fillate (Fillastre), deen de Rains », décembre, mercredi de l'Avant 1406. Fr. 25428, fol. 18 vo. (Pièces sur le Schisme.)

Changons propos, il en est temps. Et si parlons d'autre matière, Tant en parler ennuyé les gens Et d'escouter les fait retraire...

Les Droits nouveaulx sur les femmes, dans Montaiglon, Anciennes Poé- sies fr., t. II, p. 127, etc. Ces vers sont certainement imités de ceux de Villon ; en tout cas, ils en confirment le sens.

v. 271-272. — Dit quelque parolle cuisante ; S' elle n'ose, si le pense elle.

— Si le pense elle CI contre si la pense elle AF. Dans le i^ cas, le est un neutre ; dans le second, la représente parolle. Les deux formes s'em- ploient ; je crois toutefois la première plus française et plus dans le génie de la langue. « La quelle chose non seuUement cuider, mais le dire de Dieu, est grant erreur et félonie. » Boece, par J. de Meuu, fr.

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