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COMMENTAIRE ET NOTES 12^

tique, 1867, p. 249) que Lougnoa (toutes les édit.) a adoptée, sans relèvera l'appareil critique l'autre leçon des sources.

V. 223, 224. — Si lie crains plus que rien tn assaille, Car a la mort tout s'assouvit.

Si, particule de liaison, ici explétif.

XXIX. — Villon pense à ses jeunes compagnons de plaisir. Les uns sont morts, Dieu les ait en son paradis et sauve ceux qui restent !

V. 228. — Si plaisans en fai:{ et en dis.

Allusion aux « gracieux gallans » aux Enfans sans souci, les mêmes auxquels il s'adresse dans VEpistre [xj, l'Epistre [a ses amis.j

— enfaii et en dis, locution qui revient à satiété, en poésie surtout.

V. 229. — Les aucuns sont mors et roidis.

Les aucuns (v. 229) Et les autres (y. 233) ; la phrase se poursuit au huitain suivant (xxx). « Desquelz cas, crimes et deliz perpétrez par les officiers de nostre dit cousin le conte d'Armaignac et soubz son adveu, les aucuns sont venuz a sa notice... » Lettres de rémission données par Charles VII au comte d'Armagnac et à son fils, le vicomte de Lomagne, dans les Preuves de Mathieu d'Escouchy, Chronique, t. III, p. 126. « Mais je fais une autre question : présuppose que le siège apostolique vacquant, tous les cardinaux diem claudant extremum, a qui appartiendra la élection du pape? Aucuns respondent que au clergié de Romme, les autres dient que la élection appartiendra au conceil gênerai de l'Eglise universel. » (Discours de l'archevêque de Tours, Ameil Dubreuil, à la réunion tenue à Paris, le 17 décembre 1406, au sujet du Schisme.) Fr. 23428, fol. 70 vo.

— mors et roidis. Cf. Poés. div., xii, 9.

V. 232. — Et Dieu saulve le remenant!

Remenant. Cette leçon est donnée seulement par C, contre AFI qui donnent demourant. Le sens est le même, mais remenant fournit une rime bien plus riche (Villon l'emploie ailleurs, Test. 749) : cette excla- mation semble, en outre, avoir été de style :

Dieu saulve tout le remanant !

lit-on dans la Complainte de l'Ordre de France (l'Ordre de Saint-Michel), François Villon. — II, 9

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