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I2é FRANÇOIS VILLON

Les bons vins, les fortes espices Font les gens devenir pourceaux, Luxurieux, fetars et nices ; Ils nous inclinent a tous vices...

Martin Le Franc, fr. 12476 fol. 92».

Éloi d'Amerval ne craint pas d'appuyer : parlant des galants, il ajoute :

Voulentiers après la ventrée Appetent le deduyt des dames, Des fillettes, des jeunes femmes...

(Liv. II, chap. 14.)

«Escheve ovseuse superfluité de vins et de viandes, affin que en luxure tu ne soyes soulluz, car la personne oyseuse et bien repeue a grant paine pour garder chasteté. » Jehan de Saintré, fr. 1506, fol. 16.

Gaguin résume cette idée en un vers :

Souef nourri cherche luxure. Le Passe temps d'oysiveté, vers 168 (Epistole et orationes, t. II, p. 374)-

XXVL — Ici, le repentir de Villon est sincère. Il le traduit dans des vers pleins de charme.

V. 201. — Hé Dieu ! se f eusse estudié.

C donne : Bien sçay se f eusse estudié, leçon que ne relève pas M. Fou- let qui pourtant prévient le lecteur que « quand nous écartons C, nous en notons la leçon, à moins qu'elle ne se dénonce comme erronée » (p. 100). Ce ne saurait être ici le cas, et il se pourrait même bien que C donnât la bonne leçon. Ce serait alors une réminiscence, volontaire ou non, de ce passage du Passe temps Michault (antérieur à 1440, /?o?wa- «w, t. XVIII (1889), p. 452) :

Bien sçay se j'eusse en ce sens Quant de jeunesse estoye es mains...,

passage où l'auteur regrette le temps perdu de sa jeunesse. Fr. 1642,. fol. 398 v°.

V. 208. — A peu que le cuer ne me fent. A po que li cuers ne li fant.

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