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COMMENTAIRE ET NOTES II3

mer », fr. 24435, fol. 16 r» et v°, et « robeur en mer » (m. fol.). Le même J. du Vignai, dans sa traduction de la Chronique de Primat écrit « robeurs de mer ». (Arch. des Missions scient, et îitt., t. III (1866), p. 320, texte de P. Meyer.) « L'histoire de Dyonides, larron de mer. » Gerson, fr. 10468, fol. 280 vo. Le frère mineur Pierre des Gros, qui raconte l'anecdote d'après saint Augustin, dit « un escumeur de mer » ; fr. 193, fol. 53J; ttLe Joiivencel, d'après la même source, « larron ou «scumeur de mer », 1. 1, p. 122. De même dans Tristan et Iseut (Roma- nia, t. XV (1886), p. 502.) « Tous espieurs, larrons, escumeurs de mer, et autres malfaitteurs. » Ch. Soillot, Le Débat de Félicité, fr. 11 54, fol. 16 v°. « Pillastres et larrons de mer », lit-on dans le Dehat des Hérauts d'armes (édit. P. Meyer), p. 26. « Et devint pirate, c'est a dire robeur de mer », dans le Décaméron de Boccace, XLII' Nouvelle, trad. de Laurent de Premierfait, fr. 240, fol. 143 v°. Il est vrai qu'on Ht dans le fr. 12421 du même ouvrage : c Si devint pirathe, c'est a dire robeur et larron sur mer », fol. 218'^. Voici toutefois un exemple où en est mis pour de : « Car nul homme, en ton lignage, n'est appelle en ce nom. )> Missel de Paris (xve s.), fr. 180, fol. 160*:. — La leçon de / a été suivie ici : La Monnoye avait fait de même. — Pour l'ensemble, cf. Sources n° I.

V. 142. — En une petiote fuste.

— petiote, petite, appartient au dialecte normand. Cf. Henri Moisy, Dict. du patois normand (Ç.ztn, s. à. in-8°), p. 486.

— fuste, bateau long et étroit, spécialement construit pour la course. Le mot Juste correspond exactement au mot latin myoparo employé par Cicéron qui, le premier, a mentionné cette anecdote. (Cf. Sources, n° i). Et pourtant Villon, dans les traductions qu'il avait pu consulter •n'avait trouvé que « petite nacelle » (Denis FouUechat) ou « galee » comme dans Perron, du Vignai et Eustache Deschamps, et nulle part

fuste qui est le mot propre et le seul à employer ici. On trouve toutefois le mot « gallée » rangé sous la désignation de fuste, comme dans ce ■compte àt Deniers payés en acquit du Roy à Jaques Cuer, relatif au ravi- taillement « de plusieurs grosses naves, gallees, galliotes et autres fustes qui par long temps ont esté trouvées souldoyees et advitaillees pour le dit fait . » Il s'agit du recouvrement que Charles VII espérait avoir « de sa ville et seigneurie de Jennes ». Fr. 23259, fol. 4 {an. 1447). — Cf. Du Cange s. v. Fusta; de même Forcellini, Lexicon ; Jal, Glossaire nautique; Gay, Glossaire arche'ologiqtie, p. 751 et, pour les

François Villon. — II. 8

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