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JO FRANÇOIS VILLON

attente. » — Crier a le sens qu'il a dans l'expression courante « crier merci » Test., 1967; 1975, etc. — On disait aussi «requérir » :

Souverain Dieu, je te requiers mercy.

Moralité sur la Passion, fr. 25466, fol. 24<:.

V. 44. — // nefauldra pas a son esme.

Faillir à son es77ie était une locution courante. Qu'a ton esme faudras sovent.

(Le Roman de la Rose, t. II, p. 119, v. 2320, êdit.L.)

V. 45. — Ou Psaulti er prens , quant suis a mesme...

La graphie satiltier, sautier est plus ancienne. « Cy fine le Saultier en françois » ; n. acq. fr. 10044, fol- 9i- D^ même Tpour pseaulme du vers 48 (seaulme A) :

Et list en i. sautier ses saumes.

Le Chevalier au Lion (édit. W. L. Holland, Hanovre et Paris, 1880), p. 65, v. 1416.

Et a l'issir de lor mostier Dient cest siaume du sautier. Rustebeuf, La vie sainte Marie l'Egiptianne, p. 238, v. 685-86.

— Quant suis a mesme. L'expression est ironique, « être à même de faire quelque chose » signifiant « avoir la facilité de faire une chose que l'on désire. »

V. 46. — Qui ri est de heuf necordouan.

Les ouvrages volumineux et d'un usage journalier, comme la bible, les décrétales, le digeste, étaient généralement reliés en ais de bois recouverts de peau de bœuf ou de chèvre. Cf. Du Cange s. v. cordebi-

sus;tt l'Inventaire des bijoux, vêtements, manuscrits de la comtesse de

Montpensier (1474) dans l'Annuaire bulletin de la Société de V Histoire de France, t. XVII (1880), p. 306-307. « Le cordouan est la peau de chèvre ou de bouc tannée, à la différence du marocain dont la matière est la même, mais qu'on préparait au sumac et à la noix de galle. » Victor Gay, Glossaire archéologique, p. 427. — Mais ce n'est pas à un psautier de cette nature que Villon emprunte sa prière, c'est à ses souvenirs.

v. 47-48. — Le verselet escript septiesme Dups'éaulme Dcus laudem.

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