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LETTRE À MONSIEUR LE MARQUIS D’EFFIAT
En lui envoyant la pièce suivante.

Quel fut mon trouble et mon chagrin,
Et combien j’amassai de bile,
Quand plus à la nuit qu’au matin,
Et bien moins courrier que lutin,
Mais plus dispos et plus habile
Que, dans Marot, frère Lubin,
Pour courir en poste à la ville1
Je te vis prendre le chemin
Qui mène et fait gagner enfin,
Après un désert infertile,
Les monts, à qui n’est l’Apennin
Que ce qu’aux géants est le nain ;
Barrière affreuse, mais tranquille
Et de la paix toujours l’asile,
Par qui borne un arrêt divin
L’un et l’autre puissant voisin,
D’où, comme d’un premier mobile,


1. Ce vers manque dans Saint-Marc ; nous le trouvons dans l’édition de 1732.