SIXIÈME ÉCRIT DES CURÉS DE PARIS 5S
furent obligez de désavouer par leurs Pères de la Salle, Haineuve, Maillant, etc. et qu'ils ont depuis reconnus publiquement et avec éloge dans un livre célèbre approuvé par leur GeneraP, oii ils traittent les Evesques d'opiniastres et de novateurs, contuma- ces, novatores. Et quelque solennelle que fut cette autre déclaration qu'ils signèrent en présence de feu M. le Cardinal de Richelieu, qu'ils ne pouvoient, ny ne dévoient confesser sans l'approbation des Eves- ques, ce qui est formellement décidé par le Concile de Trente, ils la violèrent aussi solennellement dans le livre du P. Bauny, et en suite plus insolemment dans celuy du P. Cellot, lequel ayant esté forcé de se retracter, il fut bien-tost soutenu de nouveau par le P. Pintereau dans sa Réponse à leur Théologie Morale 2. part. p. 87. 011 il dit, que les Jésuites n'ont pu et n'ont deu renoncer au droit qu'ils ont de confes- ser sans avoir obtenu Vapprobation des Evesques; et que le P. Bauny et les autres sont louables de mainte- nir par leurs écrits ce pouvoir, qu'on ne leur dispute que par jalousie^. Et nos Confrères d'Amiens vien-
��futés par Petrus Aureliiis. Le désaveu des Jésuites français est re- produit dans les Mémoires d'Hermant, T. I, p, 19,
1. Pascal fait ici allusion à la Bibliotheca Seriptorum Societatis Jesu du Pcre Alegambe, Anvers, i6/i3.
2. Dans son livre intitulé : Les Impostures et les Ignorances du Libelle intitulé, la Théologie morale des Jésuites, par Vabbé de Boisic, lô/iA, le Père Pintereau écrit, 2^ partie, p. 8/i : « Apres cela [il vient de citer un texte du pape Innocent III] n'auriez vous pas meilleure grâce de louer le Père Bauny, et les autres, de maintenir par leurs escrits les Privilèges des Religieux, puisque le pape le veut ainsi, que de leur en sçavoir mauvais gré comme vous faites, pour une jalousie que vous en concevez ? »
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